
Un rapport d’information parlementaire (mai 2018), sur les femmes et les sciences, commandé par la Délégation aux Droits des Femmes et à l’Egalité des chances entre les femmes et les hommes dirigé par madame Céline Calvez et monsieur Stéphane Viry tire un constat alarmant. « Les femmes occupent une place bien trop réduite dans les sciences et que malgré des avancées, la situation n’évolue que très lentement, voire présente parfois un certain recul. C’est le cas dans les sciences informatiques alors même que les enjeux des codes, algorithmes et intelligence artificielle vont déterminer grandement notre société de demain. Ces mutations peuvent être tout autant bénéfiques que désastreuses pour l’égalité entre les femmes et les hommes ; en tout cas, elles ne sauraient être neutres. » (page 5) Le rapport parlementaire démontre qu’elles sont moins nombreuses parmi les secteurs qui bénéficient de la meilleure intégration professionnelle et, par ailleurs, les femmes scientifiques sont de moins en moins nombreuses dans les filières les plus dynamiques. La filière informatique illustre ce constat. Pourtant, le premier programme informatique a été écrit par une anglaise, Ada Lovelace en 1843. Un langage de programmation porte son nom, Ada. Il est utilisé dans de nombreuses technologies de pointe.
En l’espace de vingt ans, la place des femmes en informatique a été divisée par deux. « L’informatique est le seul domaine où, après avoir été proportionnellement bien représentée, la part des femmes est en nette régression, alors que dans toutes les filières scientifiques et techniques la part des femmes augmente, passant de 5 % en 1972 à 26 % en 2010 », constate Isabelle Collet, maîtresse d’enseignement et de recherche en sciences de l’éducation à l’université de Genève, journal Le Monde 29 janvier 2018. Plus le secteur de l’informatique va gagner en prestige et plus elles vont occuper une place de moins en moins importante.

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