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L’égalité au cœur des valeurs sociales, morales et civiques
« Dans un langage accessible à tous, cette Charte explicite les sens et enjeux du principe de laïcité à l’École, dans son rapport avec les autres valeurs et principes de la République. Elle offre ainsi un support privilégié pour enseigner, faire partager et faire respecter ces principes et ces valeurs, mission confiée à l’École par la Nation et réaffirmée dans la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République du 8 juillet 2013. »
https://www.education.gouv.fr/bo/13/Hebdo33/MENE1322761C.htm
Téléchargez la charte de la laïcité : https://cache.media.education.gouv.fr/file/09_Septembre/64/0/chartelaicite_3_268640.pdf
3 Objectifs
- savoir se comporter en respectant les autres tout en affirmant son point de vue
- Respecter le règlement intérieur de l’école et contribuer à son élaboration
- Savoir se comporter avec tolérance et respect des autres
Compétences
Lire et analyser la charte, émettre des hypothèses pour la comprendre.
Comprendre qu’il y a des articles à mettre en relation.
Développer le langage oral en débattant de façon argumentée, en produisant des échanges construits en utilisant un vocabulaire précis, enrichir son vocabulaire.
Durée
1h
Matériel
copie de la charte, 3 surligneurs, 3 gros feutres, une feuille A3 par groupe
Etape 1: se repérer dans la charte
Une charte par groupe de 3 élèves accompagnée des surligneurs. Demander aux groupes d’élèves de surligner les mots égalité, liberté et respect.
Etape 2: identification
Identifier les articles de la charte qui contiennent les mots égalité, liberté et respect.
Ecrire ce que vous en avez compris.
Etape 3: synthèse
Synthèse des productions des différents groupes. On commencera par l’article 8. Il est question de comparer les différentes formulations, de s’assurer qu’aucun élément n’a été oublié.
Les éléments à ne pas oublier :
- Pas de violence,
- Pas de discrimination
- Egalité entre les filles et les garçons
- Respect et compréhension de l’autre
Etape 4: écrire un article
écrire individuellement à partir du choix d’un article une règle de vie de l’école
Affichage des règles écrites.
Avec les parents : des cafés débats au collège
2 objectifs
- Comprendre l’orientation des filles et des garçons selon une approche sociologique
- Appréhender le poids des stéréotypes de sexes sur l’orientation
Un diagnostic : l’orientation sexuée.
Depuis 1976, la loi impose la mixité fille garçon dans tous les établissements de l’enseignements public à tous les niveaux et dans toutes les filières, pourtant les choix d’orientation des filles et des garçons ne sont toujours pas les mêmes. La répartition équilibrée entre filles et garçons dans les filières de formation reste un objectif à atteindre. L’orientation met à mal la mixité.
Les statistiques en matière d’orientation
Au lycée
- Terminales générales Part des filles (rentrée 2016)
- Terminales S 46.5 %
- Terminales ES 59.6 %
- Terminales L 76.2 %
- Terminales technologiques Part des filles (rentrée 2016)
- Terminale STI2D 7 %
- Terminale STL 57.3%
- Terminale STMG 51 %
- Terminale ST2S 88.2 %
Source: Les filles et les garçons sur le chemin de l’égalité, de l’école à l’enseignement supérieur, 2018. Ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
Dans l’enseignement professionnel, la parité (le même nombre de fille et de garçon) est encore plus rarement atteinte dans le domaine de la production (1% de filles pour la filière BTP) et dans le domaine des services (93% de filles pour la filière : « coiffure, esthétiques, autres services aux personnes.) »
Pour lancer le débat :
Pourquoi selon vous, les filles et les garçons s’orientent-elles, ils de manière différenciée ?
- Par goût pour certaines matières
- Par anticipation du choix des métiers
- Les amis
- Les parents
- Les médias
- Un modèle professionnel
- Autre …
- Plusieurs facteurs… merci de les citer
Merci d’inscrire vos réponses selon les numéros sur un post-it. Celui-ci servira à lancer la conversation.
Collège et lycée : atelier mixité à partir de « l’exposition le sens de l’égalité » !

Public
collègien.nes, lycéen.nes
Durée
1h30- 2h ces ateliers durent entre 1h30 et 2h pour une classe entière. Si la classe compte plus de 25 élèves, il est conseillé de constituer des binômes non mixtes.
Matériel
imprimer les 8 questions ci-dessous sur une feuille afin de la distribuer à chaque élève.
Objectifs
- Comprendre ce qu’est un stéréotype
- Découvrir des métiers
- Appréhender la construction du féminin et du masculin
Avant la séance
Installer l’exposition dans un espace assez grand pour que les élèves puissent circuler autour. Mettre les chaises en U ou en demi-cercle pour créer un climat propice à la prise de parole. Eventuellement prévoir un objet bâton de parole.
expliquer qu’il va être question de l’égalité entre les filles et les garçons, de l’égalité des chances. Les ateliers ont pour objectifs de faire émerger les stéréotypes sexistes en matière d’orientation et d’insertion professionnelle. L’exposition est un outil servant de support pour les déconstruire grâce aux témoignages de professionnelles dans les métiers non mixtes.
Les élèves peuvent scanner les QR codes pour en savoir plus et se poser d’autres questions en classe.
Exemple d’un scénario pédagogique
Temps 1
mieux comprendre les représentations sociales à l’œuvre dans les métiers (1 heure)
Consigne : chacun.e s’écoute sans porter de jugement de valeur car il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Les réponses doivent être sincères.
Chacun.e tente de répondre à la question : « Quels sont les métiers qui comptent le plus de femmes et le plus d’homme ? »
Au tableau, les réponses sont recopiées et séparées en deux colonnes : filles, garçons.
Nous commentons les ressemblances et les différences entre les réponses des filles et des garçons.
Deuxième question : comment expliquez-vous ce constat ?
Temps 2
la visite de l’exposition 30 minutes
Chaque élève va lire les panneaux pour trouver les réponses aux questions suivantes :
- Le cerveau a-t-il un sexe ?
- Qu’est-ce qu’un stéréotype de sexe ?
- Comment fonctionne un stéréotype ?
- En quelle année, la mixité devient-elle obligatoire dans tous les établissements publics ?
- Pourquoi les filles et les garçons ne choisissent-ils.elles pas les mêmes orientations ? Qu’en pensez-vous ?
- Marie Curie est-elle connue grâce aux recherches de son époux Pierre Curie ? Pourquoi ?
- Quel est le pourcentage de femmes travaillant dans le bâtiment ? Pourquoi ?
- Quel est le stéréotype le plus répandu dans le transport, selon la cheffe d’entreprise ? Pourquoi ?
Troisième temps
Discussion autour des éléments de réponses trouvés dans les panneaux. 30 minutes

Les stéréotypes dans l’éducation, la mixité des métiers et l’orientation
Primaire
Atelier mixité des métiers fille garçon (Cycle 3)
Alessandra la pompière (Il serait aussi possible d’inventer une histoire avec un autre métier)
Niveau
élémentaire
Effectif
12 élèves
Nombre de séance
2 x 45 minutes.
Première séance 45 minutes
Séquence en deux mots
Après une mise en situation sous forme d’histoire, les élèves sont amené∙e∙s à travailler sur les métiers au féminin et au masculin avec plusieurs activités au choix (recherche de noms de métiers, memory, etc.). Nous avons tout un jeu de memory.
Objectif
Les activités visent à faire prendre conscience aux élèves que chaque métier peut être exercé tant par les femmes que par les hommes. Le choix d’un métier dépend de ses intérêts et qualités propres plutôt que de son sexe.
Déroulement
Mise en situation : en groupe, raconter l’histoire d’Alessandra la pompière cf fin de document.
À la suite du récit, organiser un moment d’échange sur l’histoire racontée.
Les questions suivantes peuvent guider la discussion :
- Qui peut résumer l’histoire en quelques phrases ?
- Qui avait déjà entendu le mot pompière ?
- Qui peut décrire le travail d’une pompière ou d’un pompier ?
- Identifiez les qualités qu’une bonne pompière et un bon pompier doivent posséder (ne pas avoir peur, réagir rapidement, être sportif∙ive, fort∙e, persévérant∙e, etc.).
- D’après vous, Alessandra est-elle une bonne pompière ?
- Clément pourra-t-il aussi devenir un bon pompier ?
- Connaissez-vous des pompières ou des pompiers ?
- Qui aimerait devenir pompière ou pompier ?
- Quels autres métiers aimeriez-vous faire ?
- …
Activités
Féminin/Masculin
Demander aux élèves d’énumérer des métiers et chercher pour chacun le féminin et le masculin. On peut aussi proposer des noms de métiers (soit au masculin, soit au féminin) et les élèves cherchent le masculin ou le féminin du nom.
Noms de métiers
Inscrire au tableau une liste de métiers, dictée par les élèves. Si des métiers ne sont donnés qu’au masculin ou qu’au féminin, ouvrir une discussion : pourquoi certains métiers sont-ils toujours énoncés seulement au masculin ou seulement au féminin ? (À titre d’exemple : un médecin, une infirmière, un avocat, une secrétaire).
Les femmes peuvent-elles exercer tous les métiers ? Et les hommes ?
Lancer une deuxième recherche pour trouver les féminins et/ou les masculins des métiers inscrits au tableau. On peut au besoin ajouter des professions, en fonction du nombre de métiers trouvés par les élèves.
Suivant l’année de scolarité, observer avec les élèves les régularités du passage masculin-féminin et créer un outil de référence selon les observations réalisées.
Conclusion
Durant la mise en commun qui conclut la séquence, il est important que les élèves aient retenu que chaque métier peut être exercé par tous et toutes, en fonction de leurs qualités propres (comme Alessandra), et non en fonction de ce que les autres attendent d’elles et d’eux (comme le grand frère de Clément). Une fille peut devenir pompière, infirmière, maçonne ou esthéticienne. Un garçon peut devenir pompier, infirmier, maçon ou esthéticien. L’idée est de dépasser les stéréotypes qui ne prennent pas en considération les caractéristiques et les qualités de chaque individu. Les professions sont accessibles à chacun∙e sans discrimination de sexe.
Verbaliser les constats relevés par rapport au passage du masculin au féminin des noms de métiers.
Faire de nouveau énoncer aux élèves les métiers qu’elles et ils souhaiteraient exercer. Observer si de nouvelles idées sont apparues depuis le début de la séquence.
Deuxième séance 45 minutes
- Sur le modèle d’Alessandra la pompière, inventer une autre histoire présentant un métier.
- Demander aux élèves de dessiner une personne dont le métier est pompier ou médecin, secrétaire, etc. et observer les réalisations (quel est le sexe des personnages représentés majoritairement ? peut-on en dire quelque chose ?
Prolongements…
- Organiser une visite de la caserne des pompiers avec la classe.
- Faire venir une pompière ou un pompier en classe et l’interviewer.

Education aux médias et à l’information
Lutter contre les stéréotypes de sexe dans les médias. IRASS propose des interventions du primaire jusqu’au lycée pour décrypter les médias et leurs stéréotypes.
Les représentations des femmes, des hommes et leurs rôles joués dans les médias sont fortement influencés par les normes sociales et culturelles existantes, dont les stéréotypes de genre.
À une époque où les moyens audiovisuels de communication prédominent, le contenu et la diffusion par les médias peuvent anéantir les progrès réalisés en matière d’égalité des sexes.

Selon les données du CSA, 2019, « représentation des femmes à la radio et à la télévision », elles ne sont que 33% d’invitées politiques, 38% d’expertes, 41% pour la tranche horaire de 6h-9h (à la radio) et 33% pour la tranche horaire de 18h-20h (à la télévision).
Activité: lire un message publicitaire
8 Objectifs :
- Amener les élèves à observer et analyser les stéréotypes sexués dans les médias
- Exercer le regard critique
- Extraire des informations d’une affiche
- Repérer la nature de la représentation, distinguer la technique (photo, dessin, schéma…)
- Exprimer ses émotions par rapport aux affiches
- Exploiter les relations entre représentation graphique et texte
- Comprendre les références culturelles
- Débusquer les stéréotypes de sexe
Dispositif
Travail collectif et individuel
Matériel
vidéo projecteur, reproduction des affiches, feuilles A3, feutres épais
Durée
45 minutes
Niveau
cycle 2-3, collège, lycée (pour les lycéen.nes nous analyserons des vidéos publicitaires selon la même méthodologie que les affiches).
Analyser et produire une identité de marque à l’aide de la sémiotique et de la sémiologie
Formation tout à distance

Cette formation a pour objectif d’exposer les concepts du premier niveau d’analyse de la sémiotique peircienne. A partir de cette théorie, en introduisant un moment formel dans l’analyse grâce à l’utilisation des catégories universelles et de sa théorie des signes, nous transférons à l’apprenante les éléments méthodologiques pour analyser un message (verbal et non verbal) et l’identité de marque. Dans la description phénoménologique de l’expérience, l’approche sémio-pragmatique prend en compte tous les éléments de signification hic et nunc. Les liens entre les différents éléments sont appréhendés à l’aide des catégories (émotion, fait, concept) permettant de comprendre leurs articulations.
Objectifs
- Appréhender les outils conceptuels de la sémiotique
- Mettre en pratique à partir d’études de cas
- Analyser un message de marque
Contenus
- Partie 1 : Séance 1 : L’objet de la sémiotique (2h)
- 1. Le processus de perception
- 2. La définition du signe
- 3. Les catégories de signes : icone, index, symbole
- Interpréter des signes (2h)
- 1. Interpréter les signes
- 2. Signe à interpréter et à construire à partir d’un brief
- 3. Signes de la stratégie publicitaire
- Les concepts de la sémiotique peircienne appliquée à la marque (3h)
- 1. La marque : un objet sémiotique
- 2. L’identité de marque : ce qu’est la marque ?
- 3. Les représentations sociales de la marque
- Partie 2 : mise en application à partir de cas fournis par l’apprenante
- Séance 1 : extraire et analyser les entretiens à l’aide d’un entretien (2h)
- Séance 2 : extraire et analyser les signes dans un focus groupe (2h)
- Séance 3 : le noyau dur et les éléments périphériques de l’identité de marque (3h)
Méthode
Notre formation comprendra 2 temps.
Temps 1 : Nous exposerons tout d’abord le cadre théorique en en précisant les concepts principaux afin d’aborder la méthodologie « pas-à-pas » en disséquant les différentes étapes de l’analyse.
Temps 2 : Nous prenons en application la méthode à l’aide d’exemples tirés de l’expérience professionnelle de l’apprenant.
Public de la formation
Avoir une connaissance empirique de l’identité de marque
Niveau Bac + 2
Lieux et dates
Nos sessions se déroulent tout à distance plusieurs modules en cours
Tarif
Nous contacter
Les femmes dans l’entrepreneuriat
En partenariat avec le campus des métiers et des qualifications Design et Industries créatives Occitanie

L’histoire des femmes dans l’entrepreneuriat
Dès les années 1920, des associations ou des clubs féminins vont se créer pour soutenir l’accès des femmes aux postes à responsabilités professionnelles. En France, nous pouvons citer Suzanne Noël (1878-1954) https://fr.wikipedia.org/wiki/Suzanne_Noël. Ces clubs ont pour objectif d’organiser des actions communes. Ils sont fréquentés par des femmes de classe moyenne et supérieure. A l’époque, les clubs n’étaient pas mixtes. Le Rotary club (fondé en 1905) et le Lions club (1917) refusent les femmes. Suite à une intervention pour attitude discriminatoire de la Cour suprême des Etats-Unis, ils deviendront mixte en 1987. Le militantisme spécifique des femmes chef.fes d’entreprise prend forme avec Yvonne Foinant (1892-1990) https://fr.wikipedia.org/wiki/Yvonne-Edmond_Foinant. A la libération, elle fonde l’association Femmes chefs d’entreprise qui existe toujours. https://www.fcefrance.com/. De nombreux clubs de femmes existent aujourd’hui afin de promouvoir les femmes à la tête d’entreprise. Ils ont pour objectif de favoriser l’échange, la mise en réseau mais aussi de proposer des pratiques et conceptions de l’entreprise qui se veulent alternatives.
Aujourd’hui
Le site de la cheffe d’entreprise interviewée : https://www.laetitiamodeste.fr/
Lors d’une journée d’études dans le département du Gard mais également à l’occasion d’animation de tables rondes, j’ai rencontré différents réseaux de femmes cheffes d’entreprises. Je restitue ici les redondances de leurs propos. Elles témoignent généralement de la difficulté de produire un discours sur soi. « Le discours sur soi demande un apprentissage. Or les femmes ont moins l’habitude de parler d’elles et de se mettre en valeur. Elles doivent acquérir cette confiance. Il y a une question d’estime de soi. Quand les personnes réalisent un bilan, on les amène à rencontrer d’autres personnes. C’est une richesse. »
Je leurs avais demandé pourquoi les femmes étaient peu nombreuses à se lancer.
Les femmes entrepreneures disent avoir moinsconfiance en elles que les hommes à l’étape de prédémarrage de l’entreprise. L’envie de créer est bien là, d’ailleurs les femmes seraient plus imaginatives que les hommes.
L’explication se trouve dans les processus de socialisation.
La socialisation est un processus par lequel l’enfant et l’individu tout au long de sa vie est amené à intérioriser des codes sociaux relatifs au féminin et au masculin,
Ces différences de traitement entre les garçons et les filles se font de manière inconsciente et ne sont donc pas volontaires.
C’est donc une construction sociale. Comme le disait Simone de Beauvoir :
on ne nait pas femme, on le devient. Tout est une question d’apprentissage.
Simone de Beauvoir
Elles sont réticentes quand il s’agit de se promouvoir, de communiquer sans complexe leurs performances. Elles sont très humbles et ont peur d’être prétentieuses.
Comme le dit l’historienne Michelle Perrot
« les femmes sont silencieuses ».
Michelle Perrot
Même si l’irruption de paroles de femmes a émergé depuis le dernier demi-siècle, il reste des zones muettes. Le silence est l’ordinaire des femmes, il convient à leur position. La pudeur est la vertu des femmes, le silence son honneur.
Cette modestie féminine serait encouragée dès l’enfance. D’après elle, la reconnaissance est « sexuée » dès la naissance et perdure toute la vie. Par exemple, une petite fille sera félicitée pour son comportement mettant en pratique le « don aux autres, comme le service, l’aide, l’écoute et la gentillesse » tandis qu’un garçon sera encouragé à développer des qualités individuelles comme « la ténacité, le courage, l’ambition, le labeur, la combativité ». Donc, une fois rendue sur le marché du travail, les femmes se cachent derrière leur équipe ou minimisent leur succès pour éviter de paraître arrogantes, menaçantes… ou ambitieuses
Entreprendre c’est être auteure de soi et donc passer du silence à l’affirmation de soi et rompre avec le déterminisme de sa socialisation.
L’importance de l’entourage est capitale
Elles ont besoin de se retrouver dans des réseaux solidaires pour se soutenir.
Les statistiques démontrent qu’elles ont plus fréquemment que les hommes (55%) un père chef d’entreprise, et encore plus souvent au moins un frère ou une sœur dans le même cas. Leur origine sociale apparaît aussi plus diversifiée. D’où l’importance d’avoir des modèles de créateurs d’entreprises dans son environnement social. L’habileté à développer leur réseau de contacts est quelque chose que les femmes considèrent comme un facteur critique de succès qu’il faut apprendre à maitriser et à aimer faire.
Bibliographie non exhaustive
Bard C. (sous la direction de) avec la collaboration de Sylvie Chaperon, Dictionnaire des féministes France XVIIIe -XXIe siècle, PUF, 2017, p.510-517.
Delorme-Hoechstetter M., Louli Sanua, Aux origines d’HEC Jeunes Filles, dans Travail, genre et sociétés 2000/2 (N° 4), p. 77-91. https://fr.wikipedia.org/wiki/Haut_enseignement_commercial_pour_les_jeunes_filles
Rabier M. Le ciel de plomb des organisations patronales, dans Travail, genre et sociétés 2016/1 (n° 35), Travail, genre et sociétés, 2016/1 n°35, p.87-105 https://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2016-1-page-87.htm
Sitographie
Une étude auprès de toutes les entreprises en France, réalisée par Infogreffe : https://www.infogreffe.fr/etude-infogreffe-les-femmes-et-l-entrepreneuriat-en-2019
Paris, le 8 mars 2019 – A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Infogreffe a dévoilé une nouvelle étude exclusive sur les femmes et l’entrepreneuriat en France. L’analyse des données issues de plus de deux millions et demi d’entreprises enregistrées sur Infogreffe permet d’observer une stabilisation de la situation des femmes dans le monde entrepreneurial, aujourd’hui largement dominé par les hommes.

Quiz :
Citez des noms de femmes cheffes de grande entreprise.
Quels sont, selon vous, les stéréotypes qui empêchent les femmes de se lancer dans la création d’entreprise ?
Les femmes durant la pandémie de la Covid-19

Repères
Les femmes ont été au 1er rang de la crise sanitaire du Covid 19 ! L’épidémie a mis en lumière les inégalités sociales.
Vous avez toutes et tous, vu des femmes cousant des masques (elles sont appelées les petites mains), soignant les malades et les personnes âgées.
Les femmes ont été en première ligne du coronavirus tant au niveau professionnel car elles sont largement majoritaires parmi les personnels soignants et les travailleuses sociales, qu’au niveau privé car c’est sur elle que repose le plus souvent les tâches domestiques et éducatives.
De plus, la situation de confinement a favorisé l’augmentation des violences conjugales.

Explication de l’illustration bas les masques :
Des Françaises ont aussi lancé une pétition en ligne avec le hashtag #BasLesMasques dénonçant un «hold up sur le métier de couturier.e».
La pétition dénonce :
« le bénévolat (et) est en train de remplacer une industrie qui devrait être prise en charge par le gouvernement. » et demande de « prioriser l’emploi des professionnelles de la « couture ».
https://www.lesnouvellesnews.fr/sous-les-masques-le-sexisme-ordinaire/
Pour en savoir plus sur l’histoire de cette illustration sans le masque :
Catherine Mallaval, Mathieu Nocent, La véritable histoire de Rosie la riveteuse, Librio, 2019.
Dominique Meda, Le temps des femmes : Pour un nouveau partage des rôles, Broché, 2008.
1/ Les violences faites aux femmes et aux enfants :
https://arretonslesviolences.gouv.fr/
2/ Le développement du télétravail : une charge mentale supplémentaire
Les familles monoparentales
- L’observatoire des inégalités : https://www.inegalites.fr/Portrait-social-des-familles-monoparentales
- L’INSEE : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4281635
- L’Organisation Internationale du Travail appelle à prendre des mesures immédiates pour prévenir une crise mondiale imminente des soins à la personne.
https://www.ilo.org/global/about-the-ilo/newsroom/news/WCMS_633164/lang–
fr/index.htm
3/ Les femmes plus sollicitées que jamais : les travailleuses invisibles
La charge mentale
La charge mentale a été introduite dans les années 1980 dans le champ de la sociologie du travail (on parle de « charge mentale au travail » ou de « charge de travail mentale »). Elle est le pendant de la « charge (de travail) physique ». Cette notion décrit les pressions exercées sur le psychisme des travailleurs. Il existe également des indicateurs de charge mentale.
En 1984, la sociologue Monique Haicault dans « La gestion ordinaire de la vie en deux », utilise pour la première fois la notion de charge mentale dans la sphère du travail domestique, pour référer à la charge mentale spécifique des femmes (mariées, mères de famille, en activité). Il est question « de la journée redoublée » pour les femmes qui doivent
gérer quotidiennement deux espace-temps (avec des rythmes, des horaires, des échéances) inextricablement enchevêtrés.
Une BD sur la charge mentale :
En 2017, La BD d’Emma met en scène la charge mentale via le travail invisible quotidien et répétitif réalisé par les femmes. https://emmaclit.com/2017/05/09/repartition-des-taches-hommes-femmes/
Haicault, Monique, « La gestion ordinaire de la vie en deux », Sociologie du travail, vol. 26, n° 3, juillet-août-septembre 1984, pp. 268-277, repris dans
L’Expérience sociale du quotidien.
Corps, espace, temps, Ottawa, Les Presses de l’Université d’Ottawa, coll. « Sciences sociales », 2000, pp. 83-93.
Patron, Sylvie, éd.,Small stories : un nouveau paradigme pour les recherches sur le récit, Paris, Hermann, coll. « Cahier Textuel », 2020.

Quiz :
Durant la période de confinement, avez-vous accompli des tâches ménagères ?
Si oui, indiquez les.
Pourquoi, selon vous, les métiers les mieux rémunérés sont ceux qui ne sont apparus comme indispensables durant la Covid ?
Doit-on dire le ou la covid ? L’académie a tranché ça sera « la » covid. Etonnant, non ?
https://www.franceculture.fr/sciences-du-langage/doit-dire-le-ou-la-covid-19
Pourquoi, selon vous, les métiers les mieux rémunérés sont ceux qui ne sont apparus comme indispensables durant la Covid ?
Les femmes dans le numérique
En partenariat avec le campus des métiers et des qualifications Design et Industries créatives Occitanie

Repères
Le premier programme en informatique ainsi que le langage de programmation (Cobol) langage commun pour la programmation d’applications de gestion ont été créés par deux femmes, Ada Lovelace et Grace Hopper. Au début du XXe siècle, le mot ordinateur désignait les personnes qui réalisent des calculs pour des usages scientifiques ou militaires (cryptographie, calculs balistiques). Comme ces travaux sont répétitifs, fastidieux et minutieux, ils sont confiés aux femmes.
32 % des emplois actuels vont disparaitre ou être transformés par le numérique (la DARES).
Seulement 23% des femmes travaillent dans les métiers du numérique, selon une enquête de l’INSEE en 2017.
Bibliographie
Isabelle Collet, Les oubliées du numérique, aux Éditions Le Passeur, 2019.
Un livre essentiel pour comprendre pourquoi le numérique est massivement dominé par les hommes et quelles sont les solutions à mettre en place pour l’inclusion des femmes dans ce secteur, un enjeu crucial aujourd’hui.
Isabelle Collet est professeure associée en sciences de l’éducation à l’université de Genève, spécialiste de l’inclusion des femmes dans le numérique depuis plus de quinze ans. Elle a fondé l’ARGEF, l’Association de recherche sur le genre en éducation, est membre du Conseil d’administration de la Fondation femme@numérique et a été experte pour l’Union européenne sur ces questions. Son site : www.isabelle-collet.net
Cédric Villani et al., Donner un sens à l’intelligence artificielle : pour une stratégie nationale et européenne, Rapport public de mission remis en mars 2018.
Aude Bernheim et Flora Vincent, L’intelligence artificielle, pas sans elles ! coll. Egal à Egal, Belin, 2019.
Cet ouvrage est un outil essentiel pour comprendre les enjeux de l’implication des femmes dans le numérique. Les besoins des entreprises dans ce domaine sont considérables, 32 % des emplois actuels vont disparaître et il apparaît (selon la DARES) que 80 000 places seront à prendre dans le numérique. Il y a donc urgence à favoriser la présence des femmes pour des raisons d’emploi et d’éthique digitale.
Sitographie
- Le site du gouvernement français dédié à l’IA : https://www.economie.gouv.fr/evenement-france-ia#
- Le site de la CNIL : https://www.cnil.fr/fr/ethique-et-intelligence-artificielle
- Le programme de Google dédié à la diversité : https://diversity.google/
- Le laboratoire de l’égalité : Le laboratoire de l’égalité :
- La place des femmes dans le numérique :
https://femmes-numerique.fr/quelle-place-pour-les-femmes-dans-le-numerique/ - La fondation Femmes@Numérique a été créée en 2018. Elle a pour objectif de promouvoir et de développer la présence des femmes dans le secteur du numérique. https://femmes-numerique.fr/
- Lutter contre les discriminations grâce à l’IA :
https://www.hbrfrance.fr/chroniques-experts/2019/01/24122-lintelligence-artificielle-unoutil-pour-lutter-contre-les-discriminations/ - Une étude pour comprendre pourquoi les femmes ne travaillent pas dans la cybersécurité : Nous manquons d’experts en cybersécurité
- Quels sont les métiers du numériques ? Une étude selon l’INSEE : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4126588
Filmographie
Le travail des 6 premières programmeuses : Top Secret Rosies : The Femal « computers of WWII, réalisé par LeAnn Erickson
En février 1962, l’astronaute John Glenn est mis sur orbite. Il est le premier homme au monde à réaliser un tel exploit. L’opération est un succès, notamment grâce aux trois mathématiciennes afro-américaines qui ont rendu possible la réalisation d’une telle mission. Mais dans une Amérique sexiste et raciste, leur rôle et leurs travaux sont dénigrés, voire niés, par certains de leurs collègues
Les figures de l’ombre, réalisé par Theodore Melfi

Quiz :
Quel est le principal stéréotype attaché aux métiers du numérique ?
Pourquoi l’intelligence artificielle est-elle une machine à reproduire les inégalités de sexe ?