A l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, une série de données statistiques nommée « filles et garçons sur le chemin de l’égalité » renseigne sur la réussite comparée des filles et des garçons depuis l’école jusqu’à l’entrée dans la vie active. Elle met en évidence des différences selon les sexes en matière de parcours et de réussite des jeunes, de choix d’orientation et de poursuite d’études entre filles et garçons, qui auront des incidences ultérieures sur l’insertion dans l’emploi ainsi que sur les inégalités professionnelles et salariales entre les femmes et les hommes.L’essentiel
Cette publication reflète l’engagement du système éducatif dans les objectifs de mixité et d’égalité, objectifs déclinés dans la convention interministérielle pour 2013-2018. Elle constitue un état de situation national, que les acteurs locaux peuvent décliner au niveau académique et au niveau des établissements scolaires.
Plusieurs constats peuvent être tirés de ces données. Tout d’abord, les garçons réussissent toujours moins bien que les filles à l’école. Ils ont plus souvent des difficultés en lecture et poursuivent moins souvent des études longues : 17 % des garçons sortent de formation initiale sans diplôme, contre 12 % des filles.
Les filles obtiennent plus souvent le baccalauréat et plus souvent avec une mention « bien » ou « très bien », notamment en série S.
Cette réussite scolaire des filles ne se traduit cependant pas dans la situation professionnelle à la sortie du lycée ou de l’apprentissage : à diplôme équivalent, les filles s’insèrent moins bien dans l’emploi que les garçons.
Enfin, des différences persistent dans l’orientation et le choix des spécialités, notamment en ce qui concerne les sciences et technologies. Les filles s’orientent davantage vers l’enseignement général et technologique, mais optent moins souvent pour les filières scientifiques : bien qu’en augmentation de 6 points depuis 2000, la part des filles en terminales scientifiques (S, STI2D et STL) atteint à peine 42 % en 2014. Dans l’enseignement professionnel, les filles sont quasiment absentes des spécialités de la production (14 %).
Dans le même temps, les femmes sont nettement plus souvent diplômées de l’enseignement supérieur ; elles demeurent très minoritaires parmi les ingénieurs (29 %) et les docteurs en sciences (39 %).