Genre et sexe

Panneau 12

La société construit-elle des filles et des garçons ?

Madeleine Pelletier, 1ère femme médecin de guerre, féministe et syndicaliste.

Le stéréotype est un ensemble de croyances donnant une image simplifiée des caractéristiques d’un groupe.

« La femme doit être libre de sa créativité et libre de choisir son destin. Elle sera individu avant d’être sexe. »

Madeleine Pelletier, 1ère femme médecin de guerre, féministe et syndicaliste.

Repères

L’ordonnance du 16 brumaire an IX (7 novembre 1800)

interdisant aux femmes de « s’habiller en homme » n’a été abrogée qu’en 2013 ! Cette loi désuète les décourageait fortement à transgresser la frontière du genre : « Toute femme trouvée travestie […] sera arrêtée et conduite à la préfecture de police ».

Des définitions, pour situer le débat :

  • Féministe : caractère de celles et ceux qui agissent pour une société où les femmes auraient les mêmes droits et chances que les hommes.
  • Genre : construction sociale de la différence des sexes
  • Identité de genre : fait référence à l’expérience intime et personnelle de son genre profondément vécue et ressentie par chaque personne, qu’elle corresponde ou non au genre assigné à la naissance.
  • Fluidité de genre : désigne le fait de naviguer d’un genre à l’autre. Une diversification des catégories qui s’émancipe du dispositif binaire classique et peut aujourd’hui être vue comme une véritable libération.
  • Sexe : caractéristiques biologiques héréditaires et génétiques qui organisent en catégories : mâle et femelle.
  • Transgenre : identité sexuelle psychique ne correspond pas au sexe biologique.
  • Le genre a deux dimensions :
  • Sociale : des comportements, des statuts et des rôles.
  • Symbolique : des normes, des représentations associées au féminin et au masculin.

Étudier le genre ça n’est pas nier les différences biologiques

Étudier le genre ça n’est pas nier les différences biologiques mais rendre compte de la séparation du masculin et du féminin définie par la société. Les caractéristiques, valeurs et normes attachées au féminin et au masculin se transforment et évoluent en permanence selon les époques et les contextes. 

D’après la philosophe Judith Butler, être une femme ou un homme c’est jouer à la femme ou à l’homme en imitant les modèles qu’on a autour de soi.

Pour une majorité de personnes, tout correspond : le sexe anatomique, l’identité de genre (le fait de s’identifier fille ou garçon) et l’expression de genre (le fait d’avoir une apparence féminine ou masculine).

D’autres combinaisons sont possibles. Des personnes refusent la binarité, elles ne veulent être ni homme, ni femme (non binaire) ou tantôt l’un tant tôt l’autre (fluidité de genre). 

La chercheuse neurobiologiste Catherine Vidal a étudié notre cerveau. Elle démontre grâce aux images de celui-ci qu’à la naissance nous n’avons seulement que 10% des connexions entre les neurones qui sont réalisées. « Il est impossible de deviner si un cerveau appartient à un homme ou à une femme ». L’apprentissage, nos jeux, nos expériences vont façonner notre cerveau.

Idées reçues

«Les filles et les garçons n’ont pas les mêmes cerveaux à la naissance.»

«Les garçons sont agressifs à cause de la testostérone.
La testostérone est une hormone. Elle est responsable du développement des muscles ; l’apparition de poils au visage et sur le corps ; la production de sperme ; le maintien de la santé et de la force des os. »

« Les filles sont plus douces que les garçons.

Les filles ont toujours porté du rose.


Les garçons ont toujours porté du bleu.»

Débats

 » Genre et sexe « : de quoi parle-t-on ?

  • Qu’est-ce que la différence entre genre et sexe ?
  • Est-ce que la société construit-elle des filles et des garçons ?
  • Les jouets ont-ils une influence sur nos gouts ?
  • Être un homme, est-ce être viril ?
  • Être une femme, est-ce être féminine ?  
  • L’important c’est de faire, ce que l’on a vraiment envie de faire, tout en respectant les choix de chacune et de chacun.