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Les hommes sont des atouts dans le travail à domicile
Les emplois à domicile sont historiquement occupés par les jeunes filles
Le travail de technicien.ne de l’intervention sociale et familiale remonte au XIXème, lorsque les premières travailleuses familiales, sous l’autorité des religieuses, commencent à intervenir auprès des familles en fragilité pour les accompagner dans les tâches de la vie quotidienne. La séparation des espaces publics et privés se retrouve également dans les emplois ; aux femmes les espaces privés, le domicile, l’intérieur et aux hommes les espaces publics, médiatisés et extérieurs.
Ainsi dans l’histoire, les emplois à domicile sont occupés essentiellement par les jeunes filles des milieux populaires. Elles ne sont pas non à proprement parler des salariées ; une partie de leur rémunération leur étant versée sous forme de logement et de nourriture. Elles font en quelque sorte partie, sinon de la famille, du moins du groupe domestique. Leur travail est ainsi rendu largement invisible, et ne compte pas. Cela constitue sans doute une partie de l’explication du mythe largement répandu selon lequel « autrefois, les femmes ne travaillaient pas », consacrant au passage leur illégitimité dans la sphère publique.
Ce n’est qu’en 1999, que ce travail devient un métier avec la création d’un diplôme d’Etat de : techniciens.nes de l’intervention sociale et familiale.
Les hommes sont 5,2% à exercer les métiers d’aides à domicile, aides ménagères et travailleuses familiales
Source : INSEE, base tous salariés, 2021
Nous avons rencontré
Sylvain Galan,
Technicien de l’intervention sociale et familiale, un travailleur social de proximité
Son parcours
Après un bac sciences et technique, j’ai exercé le métier de coiffeur durant 10 ans. je suis issu d’un famille militaire, avec un schéma très strict, j’ai ressenti un besoin d’émancipation. Je n’avais pas la motivation pour faire des études longues et être ingénieur.
En loisir j’aimais l’ordinateur mais c’était un loisir plus qu’une vocation professionnelle.
À l’école, personne ne nous parle de ce qu’est le travail. J’ai voulu expérimenter le monde du travail après mon baccalauréat. Ainsi, je suis allée à la mission locale pour me renseigner sur les métiers. Et c’est là que j’ai pu faire un stage en coiffure. Ça m’a beaucoup plu. J’ai passé un CAP coiffure puis un BEP de technicien coloriste et permanentiste. Au bout de 10 ans, j’ai eu envie de me réorienter voir mon de monde et faire un métier plus utile socialement.
Après un travail de quelques semaines sur mes gouts et mes attentes professionnelles, je me suis dirigé vers les métiers du social. Une formation de technicien.ne de l’intervention sociale et familiale en alternance venait de s’ouvrir dans un centre de formation. J’ai été diplômé en 2023.
En quoi consiste votre métier ?
Je fais le suivi de mineur non accompagné
Des jeune adolescents et majeurs (16 à 19 ans), je les accompagne vers l’autonomie dans la gestion de la vie de tous les jours (ménage, courses, rendez-vous médicaux…), des démarches administratives (faire les papiers), la recherche de formation (apprendre le français et un métier) et l’obtention d’un titre de séjour.
Est-ce plus difficile pour un garçon?
Non, c’est un atout car on représente un peu naturelle l’autorité et qu’il est donc plus facile d’être dans un travail d’accompagnement et de se faire respecter. Je pense que les hommes dans ce métier, nous arrivons plus à mettre de la distance les émotions et donc à les gérer. C’est une question d’éducation : les filles et les garçons, nous ne sommes pas élevés de la même façon.
Quelles sont les qualités pour exercer ce métier ?
Ce métier est avant tout une vocation, un choix de vie nécessitant de grandes qualités humaines d’écoute, d’empathie et de patience. C’est aussi un travail où il faut s’adapter rapidement. Chaque situation, chaque l’individu que l’on accompagne est différent dans son parcours de vie.
Quels conseils donneriez-vous aux filles et aux garçons pour s’orienter vers les métiers de l’intervention sociale ?
Les garçons aussi peuvent aimer prendre soin des autres. L’important c’est de faire ce qui nous parle vraiment.
Idées reçues
Débats
Qu’est-ce qui explique le peu de garçons dans le domaine sanitaire et social ?
Les métiers du social reposent sur cette fausse idée d’une nature féminine qui prédisposerait à l’exercice de ces métiers d’aide et d’assistance à autrui. Ainsi, les femmes seraient douées pour l’empathie, l’écoute et le soin des autres. Donc, les métiers du social seraient pour elles.